http://letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/regionales-le-temps-des-grandes-manoeuvres-07-09-2009-538961.php
7 septembre 2009
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.Dans sept mois, en mars2010, les Bretons éliront une nouvelle assemblée régionale. Avec un suspense quasi insoutenable: qui, de Bernadette Malgorn ou de Jacques Le Guen, conduira la liste de l'UMP?
Quelles têtes de liste, quelles alliances, quels programmes? Pour l'heure, une seule certitude: Jean-Yves Le Drian est candidat à sa propre succession. Les militants socialistes l'investiront le 1eroctobre. Aucun autre candidat à la candidature ne s'est pour l'instant déclaré. Mais le président sortant PS de la Région va devoir attendre encore un peu avant de connaître le nom de ses principaux challengers. Et, notamment, de celui ou de celle qui, à droite, partira au combat pour tenter de reprendre à la gauche la Région, perdue en 2004.
Le Guen-Malgorn: le statu quo
Du côté de la droite justement, comme cela était prévisible, l'été n'aura pas permis à la situation de se décanter. Elle en est toujours à peu près au même point qu'avant les vacances. Pour ceux qui auraient loupé le début du feuilleton, on rappellera qu'ils sont deux à briguer la tête de liste et que donc, il y en a forcément un de trop. D'un côté, Jacques Le Guen, député du Finistère, choisi par les militants UMP et de l'autre, Bernadette Malgorn, ancienne préfète de Région qui, elle aussi, a l'ambition d'affronter Jean-YvesLe Drian et dont on dit qu'elle a la préférence de l'Élysée. «Je suis toujours candidat à la candidature», répète à l'envi le député finistérien qui dit avoir mis à profit l'été pour organiser ses équipes et travailler à son programme: «On ne reste pas les deux pieds dans le même sabot». De son côté, Bernadette Malgorn a participé à l'assemblée générale des Cercles de réflexion de Bretagne récemment formés, lesquels, bien sûr, militent pour sa candidature. Jacques Le Guen a-t-il rencontré sa rivale cet été? Oui, deux fois, «mais on n'a pas discuté du sujet qui fâche». À quand la décision? «Je souhaite que les choses aillent le pus vite possible», observe le député, conscient qu'in fine, ce sera le Château qui tranchera.
Écolos: de la querelle dans l'air
La droite n'a pas le monopole de la division. Chez les écologistes, les choses ne sont pas non plus d'une grande limpidité. C'est même un sacré pataquès. Petites et grandes ambitions, dopées par le score d'Europe Écologie aux dernières européennes, s'entrechoquent. Au point que le groupe Verts du conseil régional a complètement éclaté. Dans ce contexte, la désignation de la tête de liste écologiste, qui devrait normalement se faire le 7novembre, lors des assises régionales d'Europe Écologie, présente tous les ingrédients d'une affaire à haut risque. Et ce n'est pas la possible candidature de Guy Hascoët, ancien député du Nord et ancien secrétaire d'État de Lionel Jospin, dont le nom est avancé ici et là, qui va calmer le jeu. Porte-parole de l'UDB, partenaire des Verts dans Europe Écologie, Mona Bras critique fortement ce qu'elle appelle une candidature autoproclamée: «Nous sommes contre la culture du parachutage, Guy Hascoët est absent du paysage politique local». Et ce ne sont pas les propos du Lorientais Stéphane Bigata, secrétaire régional des Verts, qui vont rassurer l'UDB. La candidature de Guy Hascoët serait, dit-il, «une candidature de qualité». Avant, toutefois, de préciser que tout ça est prématuré.
UDB: décision le 26septembre
Dans ces conditions, quelle sera la stratégie de l'UDB? Aller dès le premier tour avec Jean-Yves Le Drian qui souhaite une alliance la plus large possible, ou repartir avec Europe Écologie? «Rien n'est décidé, tout est encore possible», souligne Mona Bras. Les militants décideront le 26septembre.
Yvon Corre
7 septembre 2009
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.Dans sept mois, en mars2010, les Bretons éliront une nouvelle assemblée régionale. Avec un suspense quasi insoutenable: qui, de Bernadette Malgorn ou de Jacques Le Guen, conduira la liste de l'UMP?
Quelles têtes de liste, quelles alliances, quels programmes? Pour l'heure, une seule certitude: Jean-Yves Le Drian est candidat à sa propre succession. Les militants socialistes l'investiront le 1eroctobre. Aucun autre candidat à la candidature ne s'est pour l'instant déclaré. Mais le président sortant PS de la Région va devoir attendre encore un peu avant de connaître le nom de ses principaux challengers. Et, notamment, de celui ou de celle qui, à droite, partira au combat pour tenter de reprendre à la gauche la Région, perdue en 2004.
Le Guen-Malgorn: le statu quo
Du côté de la droite justement, comme cela était prévisible, l'été n'aura pas permis à la situation de se décanter. Elle en est toujours à peu près au même point qu'avant les vacances. Pour ceux qui auraient loupé le début du feuilleton, on rappellera qu'ils sont deux à briguer la tête de liste et que donc, il y en a forcément un de trop. D'un côté, Jacques Le Guen, député du Finistère, choisi par les militants UMP et de l'autre, Bernadette Malgorn, ancienne préfète de Région qui, elle aussi, a l'ambition d'affronter Jean-YvesLe Drian et dont on dit qu'elle a la préférence de l'Élysée. «Je suis toujours candidat à la candidature», répète à l'envi le député finistérien qui dit avoir mis à profit l'été pour organiser ses équipes et travailler à son programme: «On ne reste pas les deux pieds dans le même sabot». De son côté, Bernadette Malgorn a participé à l'assemblée générale des Cercles de réflexion de Bretagne récemment formés, lesquels, bien sûr, militent pour sa candidature. Jacques Le Guen a-t-il rencontré sa rivale cet été? Oui, deux fois, «mais on n'a pas discuté du sujet qui fâche». À quand la décision? «Je souhaite que les choses aillent le pus vite possible», observe le député, conscient qu'in fine, ce sera le Château qui tranchera.
Écolos: de la querelle dans l'air
La droite n'a pas le monopole de la division. Chez les écologistes, les choses ne sont pas non plus d'une grande limpidité. C'est même un sacré pataquès. Petites et grandes ambitions, dopées par le score d'Europe Écologie aux dernières européennes, s'entrechoquent. Au point que le groupe Verts du conseil régional a complètement éclaté. Dans ce contexte, la désignation de la tête de liste écologiste, qui devrait normalement se faire le 7novembre, lors des assises régionales d'Europe Écologie, présente tous les ingrédients d'une affaire à haut risque. Et ce n'est pas la possible candidature de Guy Hascoët, ancien député du Nord et ancien secrétaire d'État de Lionel Jospin, dont le nom est avancé ici et là, qui va calmer le jeu. Porte-parole de l'UDB, partenaire des Verts dans Europe Écologie, Mona Bras critique fortement ce qu'elle appelle une candidature autoproclamée: «Nous sommes contre la culture du parachutage, Guy Hascoët est absent du paysage politique local». Et ce ne sont pas les propos du Lorientais Stéphane Bigata, secrétaire régional des Verts, qui vont rassurer l'UDB. La candidature de Guy Hascoët serait, dit-il, «une candidature de qualité». Avant, toutefois, de préciser que tout ça est prématuré.
UDB: décision le 26septembre
Dans ces conditions, quelle sera la stratégie de l'UDB? Aller dès le premier tour avec Jean-Yves Le Drian qui souhaite une alliance la plus large possible, ou repartir avec Europe Écologie? «Rien n'est décidé, tout est encore possible», souligne Mona Bras. Les militants décideront le 26septembre.
Yvon Corre